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Dictionnaire du Moyen Français (1330-1500)
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Résultat de la recherche de Mir. st J. Cris.
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A. - | [Suivi d'un compl. introd. par de] "Très grande quantité" : ...avoir (...) Ne peut de ses maulx alejance, S'elle ne l'a par l'abondance De vostre grace. ([Mir. st J. Cris., c.1344, 281]). |
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- | Accorder qqn à Dieu. "Mettre qqn en grâce auprès de Dieu" : Dame (...) Vostre doulce misericorde Souvent a Dieu mainte ame accorde ([Mir. st J. Cris., c.1344, 301]). |
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B. - | Empl. pronom. "Se fatiguer" : Je sui en si grant maladie (...) Qu'il n'est riens de quoy je menjasse ; Ains doubt, sanz me trop agrever, Que demain ne puisse lever. ([Mir. st J. Cris., c.1344, 288]). |
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- | Ajouter foi à qqn. "Avoir confiance en lui" : Dame, je vueil que les gardez [les clefs] ; Pour l'enfant serez et pour moy. J'adjouste a vous bien tant de foy, C'est bien droiture. ([Mir. st J. Cris., c.1344, 261]). |
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. | [Amour porté à Dieu] Dieu ami/ami Dieu/ami de Dieu : ...vierge si seroit mére d'un filz (...) Li serf par lui seroient rafranchi, Aus bons feroit joie et paix recouvrer Et grace avoir nous feroit, Dieu ami, Et honestes les vices eschiver. ([Mir. enf. diable, c.1339, 55]). Ami Dieu, pardon vous [saint Jehan Grisothomes] requier ; J'ay trop encontre vous mespris ([Mir. st J. Cris., c.1344, 303]). E ! glorieux martir et vray, Ami de Dieu, sire saint Pry, M'ame en ta sainte garde ottry ([Mir. prev., 1352, 234]). |
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2. | [L'obj. désigne une chose] "Faire cesser" : E ! doulce vierge, qui la guerre D'entre Dieu et homme apaisas... ([Mir. st J. Cris., c.1344, 277]). |
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B. - | "Préparatifs (d'une cérémonie, d'un supplice)" : ...alez hui mais jesir Et reposer (...) Jehan, et demain l'appareil Sera fait, ne vous en doubtez, Que serez evesque sacrez De ceste ville. ([Mir. st J. Cris., c.1344, 285]). Alez, si querez le bourrel Et faites faire l'appareil Pour la justice. ([Mir. marq. Gaudine, 1350, 149]). |
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- | [L'obj. désigne une pers.] "Apprêter qqn, préparer sa toilette" : Belle fille (...) N'es tu pas aprestée ? qu'est ce ? Temps est que nous aillons a messe. ([Mir. st J. Cris., c.1344, 271]). |
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- | Au fig. : Convient les biens mondains fuir (...) Et aspre penitence faire ([Mir. st J. Cris., c.1344, 259]). Mais il het et a desdaingniée L'orgueilleuse vie du monde Et vit en conscience monde De povre vie aspre et cuisant ([Mir. parr., 1356, 44]). |
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- | En grand arroi : Je vous feray estre (...) Enfant de la chappelle au roy, Dont vous pourrez en grant arroy Encor venir. ([Mir. st J. Cris., c.1344, 265]). |
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B. - | Empl. pronom. "S'abaisser, s'avilir" : Meschant prestre, je t'essaioie. Cuides tu que tant m'avillasse, Que je mon corps t'abandonnasse ([Mir. st J. Cris., c.1344, 269]). |
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B. - | Part. passé en empl. adj. [En parlant d'une femme] "Venue on ne sait d'où, étrangère, effrontée" : ...vous m'avez fait tel contraire Que ma fille avez violée, Com s'elle fust garce avolée ! ([Mir. st J. Cris., c.1344, 274]). LA MÉRE AU ROY. Damoiselle, je vous vueil dire Que vous estes une musarde Et une avolée coquarde. ([Mir. fille roy Hongrie, c.1371, 27]). |
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- | Estre bel à qqn. "Convenir à qqn, lui être agréable" : G'y vueil aler, car moult m'est bel Quant j'oy sermonner de la vierge ([Mir. abbeesse, 1340, 60]). Vez ci c'on te vient apporter L'enfant, moult te doit estre bel, Qui sera du peuple Israel Sauveur ([Mir. nat. N.S.J.C., c.1343, 224]). Gabriel amis, ce m'est bel. Chantons nous deux ensemble ([Mir. st J. Cris., c.1344, 277]). Las ! conme il me fut bel et gent Que mon confesseur en feisse ! ([Mir. st Guill., c.1347, 22]). ...se Dieu trouver le me lait, Poson qu'il li soit bel ou lait, En la fourme que le me dites Li diray ([Mir. Oton, c.1370, 321]). Il vous faudra, soit lait ou bel, Que vous entrez en ce batel ([Mir. fille roy Hongrie, c.1371, 59]). |
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- | Bien et bel. "Bel et bien" : Sire, vous parlez bien et bel, Ce m'est advis, et de grant sens ([Mir. ev. arced., c.1341, 122]). LE ROY. Je voy une lettre gisant La ; d'ou vient elle ? PREMIER CHEVALIER. (...) Je ne sçay, mais d'estrange seel Est seellée bien et bel ([Mir. st J. Cris., c.1344, 294]). |
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- | Beauté sans bonté/sans savoir ne vaut une fourdine ("prunelle")/ne vaut rien : [Dans la moralité de la fable De Renart et de la Ourse] Biauté ne vaut riens sans savoir ; L'un et l'autre fait bon avoir. Telle est la très vraie noblesce Qui bonnes meurs ou cuer adresce. ([Ysopet III B., c.1400-1500, 379]). Beauté sans bonté ne vault une fourdrine ([Tristan Nant. S., c.1350, 528]). Mais de sa laideur ne me chault, Car biauté sanz bonté poy vault. ([Mir. st J. Cris., c.1344, 268]). |
Rem. Morawski 243 : Biaus sanz boen ne vaut rien et 1709 : Po vaut biauté senz bonté ; Hassell 49, B3 ; DI STEF. 72b, beauté. |
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"Belle aïeule" (terme utilisé par un petit-fils pour s'adresser à sa grand-mère) : JEHAN. Ma dame, vous avez dit voir (...). Que fait ma mére ? LA MÉRE ANTHURE. Bien (...). Biau filz, vueillez lui enorter Qu'elle face tant pour t'amour, Demain qui sera moult hault jour, Que sa meilleure robe veste (...). JEHAN. Ma bellole, soiez certaine Que si grant peine y metteray Que, se je puis, je li feray Demain ses meilleurs draps vestir. ([Mir. st J. Cris., c.1344, 256]). Ma bellole, je vous vien querre ([Mir. st J. Cris., c.1344, 260]). LE ROY. Alez me tost mes deux filz querre : Contre leur belle ole venront Et compaignie me feront En ce voiage. ([Mir. Berthe, c.1373, 202]). |
Rem. GD (voir aussi aux entrées belel, beloil ; cf. FEW I, 321a-b) traduit "bisaïeule", rapprochant implicitement cette forme de besaiole [T-L et GDC] ; mais la graphie ole pour aiole ne semble pas att. (du moins d'après GD, T-L et FEW). Pour les trois ex. de notre corpus, il s'agit bien d'une aïeule : la mère d'Anthure est la grand-mère de Jean Chrysostome et Blanchefleur celle des fils du roi Pépin. L'AND présente un article beulole "lady", avec une seule occurrence, provenant de La Manière de langage publiée par J. Gessler (datée de 1396) : ma tres doulce b., Dieux vous donne bonne encontre, 89. Or J. Gessler observe dans son glossaire : «God. (...) traduit par bisaïeule. Dans les deux ex. donnés [tirés des Mir. N.D. par per.], on voit que le mot, au vocatif, est pris dans un sens caritatif, analogue à "ma commère".» Cette traduction convient effectivement très bien dans le cadre du dialogue de La Manière de langage, mais pas pour les ex. de notre corpus. |
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"Belle aïeule" (terme utilisé par un petit-fils pour s'adresser à sa grand-mère) : JEHAN. Ma dame, vous avez dit voir (...). Que fait ma mére ? LA MÉRE ANTHURE. Bien (...). Biau filz, vueillez lui enorter Qu'elle face tant pour t'amour, Demain qui sera moult hault jour, Que sa meilleure robe veste (...). JEHAN. Ma bellole, soiez certaine Que si grant peine y metteray Que, se je puis, je li feray Demain ses meilleurs draps vestir. ([Mir. st J. Cris., c.1344, 256]). Ma bellole, je vous vien querre ([Mir. st J. Cris., c.1344, 260]). LE ROY. Alez me tost mes deux filz querre : Contre leur belle ole venront Et compaignie me feront En ce voiage. ([Mir. Berthe, c.1373, 202]). |
Rem. GD (voir aussi aux entrées belel, beloil ; cf. FEW I, 321a-b) traduit "bisaïeule", rapprochant implicitement cette forme de besaiole [T-L et GDC] ; mais la graphie ole pour aiole ne semble pas att. (du moins d'après GD, T-L et FEW). Pour les trois ex. de notre corpus, il s'agit bien d'une aïeule : la mère d'Anthure est la grand-mère de Jean Chrysostome et Blanchefleur celle des fils du roi Pépin. L'AND présente un article beulole "lady", avec une seule occurrence, provenant de La Manière de langage publiée par J. Gessler (datée de 1396) : ma tres doulce b., Dieux vous donne bonne encontre, 89. Or J. Gessler observe dans son glossaire : «God. (...) traduit par bisaïeule. Dans les deux ex. donnés [tirés des Mir. N.D. par per.], on voit que le mot, au vocatif, est pris dans un sens caritatif, analogue à "ma commère".» Cette traduction convient effectivement très bien dans le cadre du dialogue de La Manière de langage, mais pas pour les ex. de notre corpus. |
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A. - | [En parlant d'une pers.] "Enclin à la bonté, à la douceur" : Toutesvoies, vierge benigne, J'ay en mon cuer un ferme espoir... ([Mir. st J. Cris., c.1344, 278]). Soiez plaine d'umilité, Fille, quant vous serez royne, Et envers touz doulce et benigne ([Mir. Berthe, c.1373, 160]). Elas ! qu'en puis je se je plour Et me trouble, pére benigne, Quant je me voi estre non digne... ([Mir. Pierre Changeur, c.1378, 261]). |
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- | "Être à l'aspect monstrueux" : Ha ! ennemi Dieu, Sathenaz ! Je te conjur de Dieu le pére, De Dieu le filz et de sa mére, Et de toute la trinité, Que tu, beste d'iniquité, De ci t'en voyses. ([Mir. st J. Cris., c.1344, 278]). |
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B. - | "Ce que l'on possède matériellement" : Se Dieu me doint bonne aventure, Ja par moy n'apeticeront Les biens qui dessoubz ces clefs sont Qui vaille maille. ([Mir. st J. Cris., c.1344, 261]). ...a un port de mer m'a mené Ou est une nef belle et grant, Qui d'aler en Gréce est engrant, Chargiée de biens et de vivres ([Mir. fille roy, c.1379, 56]). |
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- | Faire bien/le faire bien. "Se porter bien" : JEHAN BOCHE D'OR. (...) Diex vous doint bon jour ! Or me dites voir, par amour, Que faites vous ? LA MÉRE ANTHURE. Jehannin, bien, mon enfant doulx. ([Mir. st J. Cris., c.1344, 256]). JEHAN. (...) Que fait ma mére ? LA MÉRE ANTHURE. Bien, mais touzjours est pour ton pére En grant amertume de cuer ([Mir. st J. Cris., c.1344, 256]). JEHAN. (...) Grant piéce a que je ne vous vy. Que faites vous ? Je vous em pri, Dites le moy. ANTHURE. Biau filz, je le fas bien, par foy ; Et vous conment ? JEHAN. Bien, mére, se Jhesu m'ament. ([Mir. st J. Cris., c.1344, 257]). LE CHEVALIER. (...) Et conment le font noz enfans ? (...) LA DAME. Bien, sire ([Mir. nonne, 1345, 341]). |
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- | Faire bien/le faire bien. "Se porter bien" : JEHAN BOCHE D'OR. (...) Diex vous doint bon jour ! Or me dites voir, par amour, Que faites vous ? LA MÉRE ANTHURE. Jehannin, bien, mon enfant doulx. ([Mir. st J. Cris., c.1344, 256]). JEHAN. (...) Que fait ma mére ? LA MÉRE ANTHURE. Bien, mais touzjours est pour ton pére En grant amertume de cuer ([Mir. st J. Cris., c.1344, 256]). JEHAN. (...) Grant piéce a que je ne vous vy. Que faites vous ? Je vous em pri, Dites le moy. ANTHURE. Biau filz, je le fas bien, par foy ; Et vous conment ? JEHAN. Bien, mére, se Jhesu m'ament. ([Mir. st J. Cris., c.1344, 257]). LE CHEVALIER. (...) Et conment le font noz enfans ? (...) LA DAME. Bien, sire ([Mir. nonne, 1345, 341]). |
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- | Faire bien/le faire bien. "Se porter bien" : JEHAN BOCHE D'OR. (...) Diex vous doint bon jour ! Or me dites voir, par amour, Que faites vous ? LA MÉRE ANTHURE. Jehannin, bien, mon enfant doulx. ([Mir. st J. Cris., c.1344, 256]). JEHAN. (...) Que fait ma mére ? LA MÉRE ANTHURE. Bien, mais touzjours est pour ton pére En grant amertume de cuer ([Mir. st J. Cris., c.1344, 256]). JEHAN. (...) Grant piéce a que je ne vous vy. Que faites vous ? Je vous em pri, Dites le moy. ANTHURE. Biau filz, je le fas bien, par foy ; Et vous conment ? JEHAN. Bien, mére, se Jhesu m'ament. ([Mir. st J. Cris., c.1344, 257]). LE CHEVALIER. (...) Et conment le font noz enfans ? (...) LA DAME. Bien, sire ([Mir. nonne, 1345, 341]). |
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- | Au fém. p. métaph. [À propos de Notre-Dame] "Dispensatrice" : Dame de pitie bouteilliére, A vous me complain et lamente ([Mir. st J. Cris., c.1344, 275]). |
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- | [Membre du corps humain] : Se de m'amour vous prent envie, Vous la pouez maintenant prendre. Amis, vueilliez vos bras estendre, Si m'acollez. ([Mir. st J. Cris., c.1344, 269]). |
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5. | Faire qqn certain si : ...icy sont contenuz Plusieurs faiz. Faites moy certain S'il sont escripz de vostre main. ([Mir. st J. Cris., c.1344, 295]). |
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"Servante" : JEHAN. (...) Dame, vueillez la pourveoir De chamberiére. LA MÉRE ANTHURE. Voulentiers, sire, a lie chiére. Maalot, je te pri que la serves Si bien que tu m'amour desserves ([Mir. st J. Cris., c.1344, 293]). LA FILLE. Dame, se Dieu plait, mon courage A mal faire ne tournera ; Mais sui celle qui vous sera Com chamberiére. LE ROY D'ESCOSSE. Non serez pas, m'amie chiére ; Mais vous serez sa damoiselle. ([Mir. fille roy Hongrie, c.1371, 26]). |
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B. - | "Ensemble des ecclésiastiques qui desservent une chapelle" : Sire, cest enfant vous amaine Pour estre de vostre chappelle. ([Mir. st J. Cris., c.1344, 266]). |
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C. - | "Salle du chapitre" : Or tost, ostez li [Jehan] ses bons draps Et celle croce et celle mittre ; Puis le menez en ce chapitre Ou de verges sera batuz. ([Mir. st J. Cris., c.1344, 297]). |
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1. | [En formule de politesse] : Il fait bien a amer, par foy, Mon seigneur chier. ([Mir. st J. Cris., c.1344, 267]). ...reposez vous maishuy, M'amie chiére. ([Mir. st J. Cris., c.1344, 289]). Mon cher seigneur, pendre le fault, En my ceste sale bien hault ([Mir. st J. Cris., c.1344, 297]). |
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1. | [En formule de politesse] : Il fait bien a amer, par foy, Mon seigneur chier. ([Mir. st J. Cris., c.1344, 267]). ...reposez vous maishuy, M'amie chiére. ([Mir. st J. Cris., c.1344, 289]). Mon cher seigneur, pendre le fault, En my ceste sale bien hault ([Mir. st J. Cris., c.1344, 297]). |
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1. | [En formule de politesse] : Il fait bien a amer, par foy, Mon seigneur chier. ([Mir. st J. Cris., c.1344, 267]). ...reposez vous maishuy, M'amie chiére. ([Mir. st J. Cris., c.1344, 289]). Mon cher seigneur, pendre le fault, En my ceste sale bien hault ([Mir. st J. Cris., c.1344, 297]). |
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